« Ecole en langue minoritaire et contre-histoire : occitan et Occitanie » (2010)
Colloque international GDL 2010 (Giornate dei Diritti Linguistici), Teramo, 20-21 mai 2010 (texte remis en juin au comité éditorial 2010)
Alors que la mondialisation de l’économie s’accompagne d’un affaiblissement des souverainetés nationales qui s’accommode d’un soudain respect de la diversité linguistique et culturelle, les enjeux sont d’autant plus grands pour construire un enseignement bilingue et interculturel. Celui-ci est plus que jamais encouragé, malgré le manque flagrant de moyens, aussi bien matériels que conceptuels. L’enseignement de l’histoire-géographie s’avère être un prisme pour observer et anticiper les contradictions de l’articulation entre local et global. D’un côté, les nations modernes renoncent non seulement à nombre de prérogatives relevant de leur souveraineté, de l’autre des tendances anti-démocratiques et populistes se font jour, y compris au sommet des Etats-nations. Les minorités linguistiques représentent un enjeu, entre radicalisation populiste au sein d’Etats-nations désintégrés et intégration pluraliste dans des ensembles nationaux et transnationaux. A l’aide d’une critique de l’obscurantisme populiste et d’une grille d’analyse des contenus et des principes didactiques favorables à une construction éducative démocratique et pluraliste, appliquée à des manuels scolaires récents utilisés en milieu occitanophone, nous tenterons de poser les jalons d’une pédagogie plurilingue et inter- ou transculturelle
